N’en déplaise à Bordeaux, où le maire Pierre Hurmic a préféré troquer son sapin de Noël coûteux et pas très écolo au profit d’animations festives : à Toulouse, le sapin de Noël géant (composé de 385 petits arbres !) sera bien de retour pour enjoliver nos fêtes de fin d’année ! Peut-on dire que Toulouse écrase fièrement Bordeaux au titre de meilleure ville du sud-ouest ?
Contraire aux fondamentaux de l’écologie, non-durable, mal-aimé, controversé… le sapin de Noël géant de Toulouse attire à chaque nouvelle année toujours plus de débats et de guerre des partis. À Bordeaux, où le maire Pierre Hurmic choisissait sa disparition en annonçant être contre les « arbres morts sur les places de la ville », une vague de contradictions s’est réveillée chez les habitants les plus attachés à leurs traditions. Face à la polémique devenue nationale, le maire toulousain Jean-Luc Moudenc dénonçait une « attaque » des « traditions populaires » tandis que Pierre Esplugas-Labatut (17ème Adjoint au Maire) insistait : « Nous voulons affirmer un équilibre entre l’écologie positive, et la préservation des traditions […] festives comme Noël ».
La guerre des sapins à Toulouse
Mais les groupes écologistes révèlent également certaines vérités au sujet de ce fameux sapin de Noël : d’une hauteur de 20 mètres et d’une composition de 385 petits sapins, il est pour Archipel Citoyen (EELV) une idée « irresponsable en termes de transition écologique ». Chez Jean-Luc Moudenc, on y voit plutôt « un soutien à la filière bois ». Et Pierre Esplugas-Labatut d’ajouter : « Les sapins que nous comptons réinstaller […] ne participent pas à la déforestation, mais sont à l’inverse issus d’une filière de sylviculture. Ces petits sapins absorbent plus de CO2 que les sapins adultes qui sont abattus en montagne ». Le sapin de Noël deviendrait-il le sapin de la discorde ?