L’Île du Ramier est en pleine mutation : d’ici 2025, cet îlot au coeur de la ville rose entamera sa transformation en véritable poumon vert de Toulouse. L’Île du Ramier, futur Central Park ? C’est en tout cas ce que projette la municipalité actuelle pour les années à venir. Cité des Sports, plaine de jeux, éco-parc, nouvelles passerelles, activités nautiques… on fait le point sur l’un des plus grands chantiers de la décennie.
Soyons honnêtes : selon que vous alliez du côté d’Empalot comme du côté de Bagatelle, l’Île du Ramier n’est pas des plus évidentes à traverser. À défaut de remonter jusqu’au Pont Saint-Michel, le Pont Pierre de Coubertin est l’un des plus bruyants à franchir en heure de pointe et la passerelle jouxtant l’avenue de Tassigny ne se continue pas en ligne droite jusqu’à l’autre rive… Ce problème sera désormais résolu puisque d’ici 2025, quatre nouvelles passerelles permettront de relier les berges de la Garonne à l’Île.
Traverser l’île plus facilement, plus rapidement
Ces quatre nouveaux accès entièrement réservés aux piétons et cyclistes seront 1) la passerelle Empalot (prolongement de la rue Maria Mombiola jusqu’au stade Daniel Faucher) ; 2) la passerelle Croix-de-Pierre (du même stade à la rue de la Digue) ; 3) la passerelle Saint-Michel (de la rue François Longaud aux Îlots de Banlève) ; 4) la passerelle Muret (de l’ex-Parc Expo à l’arrêt de tramway Avenue de Muret – Marcel Cavaillé). Ces passerelles feront l’objet d’un concours d’architecture en 2021, puis de travaux en 2023 pour une livraison en 2024.
Un immense parc verdoyant de 7 hectares
Mais ce n’est pas tout : qui dit Central Park dit également grand parc de verdure à ciel ouvert. Ce sera possible avec la démolition de cinq halls de l’ex-Parc des Expositions (pour rappel, son successeur, le MEETT, a ouvert au nord de la ville) ainsi que la réhabilitation des anciens parkings en vaste zone verte. Cet espace de 7 hectares surnommé « Coeur du Parc » permettra la création d’un grand parc public, d’un jardin botanique ainsi que d’une gigantesque esplanade semblable à celle du Capitole (disent les porteurs du projet) qui accueillera à terme des manifestations culturelles/sportives et sera connectée au quartier Saint-Cyprien via la passerelle Muret. Un sanctuaire écologique, des jardins et l’éco-parc de la Poudrerie sont également prévus au sud pour favoriser le développement durable et l’agriculture urbaine. En outre, des allées vertes et des haltes fluviales parsèmeront l’île et permettront d’en faire tout le tour complet (une première !).
La part belle faite au sport
C’est aux côtés du futur Coeur du Parc que les visiteurs pourront trouver le Parc des Sports, qui accueillera la très attendue Cité des Sports Urbains et Extrêmes (skate, trottinette, escalade, BMX…). De manière générale, l’Île du Ramier fera la part belle au sport, puisque l’on y comptera également la Piscine Nakache, le Stadium, des équipements sportifs en accès libre (terrains de skate board, beach volley, basket) un gymnase municipal, un skate park indoor, un espace bien-être, le stade Faucher, les clubs d’aviron, des infrastructures nautiques, les centres d’entraînement du Toulouse Football Club et (au sud de l’île, dans le bras de la Garonne qui traverse le Ramier) des activités de canoë-kayak.
Manger et se divertir sur l’Île du Ramier
La restauration et les loisirs ne seront pas non plus oubliés : le casino-théâtre Barrière gardera bien sa place face à l’A620, tandis que l’ancien restaurant universitaire (cité Daniel Faucher) se transformera en espace culturel et en (possible) résidence d’artistes. Au nord de l’île naîtront également un café-restaurant culturel ainsi qu’une guinguette côté écluse Saint-Michel accompagnée d’un théâtre de verdure. Une plaine de jeux pour les plus jeunes sera créée près de la Piscine Nakache. Côté accessibilité, le Coeur du Parc sera interdit d’ici 2030 aux véhicules motorisés et les places de parking disponibles sur l’île passeront de 1700… à 600. Ce Central Park toulousain aura-t-il de quoi faire envier son équivalent new-yorkais ?
Photo de couverture : Toulouse Métropole (capture d’écran YouTube).