On l’emprunte tous les jours et on aime bien râler quand il est en panne. Chaque jours c’est près d’un demi-million d’usagers emprunte la ligne A et B du métro Tisséo (les bus y compris). Mais connaissez-vous tous les secrets du métro de Toulouse ? On vous dit tout.
La station fantôme de la ligne B
À moins d’être à sa recherche, il y a de très grandes chances que vous n’ayez même jamais aperçu son existence et sa porte condamnée, sortant mystérieusement de terre au milieu de l’Impasse de la Charbonnière, juste derrière le Rectorat de l’Académie de Toulouse.
Cette entrée laissée à l’abandon aurait dû accueillir des voyageurs en la station (fantôme) de Niel. Visible depuis les rames de métro (en passant d’un arrêt à l’autre) et utile à l’accès des pompiers, la station Niel aurait dû se situer sur la ligne B entre les stations Empalot et Saint-Agne – SNCF.
Un métro bien plus artistique qu’il n’y paraît
Outre l’habillage commun des stations (murs blancs, plafonds gris, entrées de granit rose), Tisséo a décidé d’implanter l’art au sein du métro en ornant chaque station d’une œuvre artistique permanente. Ainsi, sur les 38 stations du métro toulousain, 39 œuvres d’art figurent d’arrêt en arrêt. À Jolimont par exemple, des fragments d’images disparues s’apparentant à des vitraux peuplent la station.
À Argoulets, un jardin suspendu semble flotter à dix mètres au dessus du sol, tandis qu’à François Verdier, un immense arbre aux multiples moulages et gravures trouve refuge sous l’escalier. Mais c’est sans doute celle de Barrière-de-Paris qui reste la plus impressionnante : ses gigantesques tiges d’acier culminent à 25 mètres de hauteur !
Jean Jaurès, en tête des stations les plus empruntées
Non, la station la plus empruntée du réseau toulousain n’est pas Marengo SNCF, ni Capitole (en fonction du tourisme, on aurait pu y croire). La station accueillant le plus haut taux de visiteurs ne s’en situe cependant pas plus loin, puisque c’est bien à Jean Jaurès (lignes A et B) que Tisséo enregistrait la plus importante fréquentation en 2018. Avec 10 052 286 visiteurs par an sur la ligne A et 11 173 858 sur la ligne B, la station à correspondance Jean Jaurès totalisait en 2018 pas moins de 21 millions d’usagers !
A contrario, ce sont les stations Fontaine-Lestang (ligne A) et Saouzelong (ligne B) qui chutent au bas du classement (seulement 458 783 visiteurs pour la première et 1 008 466 pour la seconde). L’année suivante, en 2019, le métro de Toulouse a atteint son record de fréquentation historique avec 118,2 millions de voyageurs.
Quel sens ont les pictogrammes associés à chaque station ?
Avez-vous déjà remarqué les pictogrammes dessinés sur les panneaux d’entrée de chaque station de métro ? Ces indicatifs permettent aux usagers déficients cognitifs de se repérer sur le réseau. Ces visuels d’identification, dont l’initiative fut une première lors de sa création en France, s’intéressent particulièrement à l’histoire de chaque station : à Esquirol (« écureuil » en occitan), un écureuil accueille les visiteurs aux entrées de la station.
On retrouve aussi une oie à Patte d’Oie, une rose à Roseraie, une vache à La Vache, mais encore une couronne à Reynerie, le micro d’un chanteur à Minimes Claude Nougaro ainsi qu’un loup à Empalot (pour le quartier du Champ du Loup).
Le métro toulousain parle aussi occitan
Quiconque a déjà pris le métro à Toulouse s’en est déjà rendu compte ! Pour le touriste, toutefois, l’usage de notre chère langue occitane à chaque arrivée en station pourrait s’avérer des plus détonnants ! Depuis 2011, les noms des stations de métro sont énoncés en occitan par la voix de Muriel Batbie Castell, chanteuse soliste et voix off de notre patois local. L’héritage fort de la culture occitane s’écoute donc de station en station, au gré des annonces, pour un voyage au plus près de l’histoire de la ville. « Estacion venenta, Capitoli » !