Le Télégramme, une institution pour la ville de Toulouse !
Le Télégramme fait partie de ces lieux qui, un peu comme les chats, ont plusieurs vies. Siégeant fièrement à l’angle de la rue Gabriel-Péri et celle des Sept-Troubadours, cet élégant immeuble à vue passer de nombreuses histoires. Tantôt siège de la Voix du Midi, tantôt hôtel des impôts, il est aujourd’hui l’écrin d’un bar/boîte de nuit australien. Voici les 5 secrets du Télégramme.
- Lors de sa construction en mars 1912, le bâtiment abritait un journal conservateur catholique au bord de la faillite qui s’appelait – comme son nom l’indique sous l’horloge de la façade du bâtiment – le Télégramme. Près de 110 ans après, il a accueillit un restaurant-club branché du même nom (aujourdh’hui remplacé par le Café Oz).
- C’est un homme du Nord, l’industriel Paul Féron-Vrau qui a souhaité la construction de ce lieu. Son concepteur est quant à lui l’architecte Raymond Isidore qui a respecté (presque) à la lettre les normes de l’école des beaux-arts de Toulouse (le toit en ardoise fait très parisien).
- En 1932, le Télégramme fait faillite et le bâtiment devient alors le siège social du journal La Croix du Midi. À cause de la guerre et de l’occupation allemande à Bordeaux, l’ancêtre du quotidien Sud Ouest, La Petite Gironde prend également ces quartiers dans ce même immeuble en 1941.
- De 1956 à 1992, le Trésor Public s’installe au 1 rue Gabriel-Péri. Après cette longue période pas très fun pour le joli bâtiment, se succéderont divers lieux de nuit festifs. La Bodega, le Télégramme jusqu’au 30 mars 2019 et le Café Oz aujourd’hui
- En 1983, une infime partie des locaux est occupée par La Croix du Midi. C’est ce périodique qui sera la cible d’un attentat qui ravagera les sous-sols de la rédaction dans la nuit du 14 au 15 août. Si cet attentat perpétré par le groupe anarchiste « Arrêt Curés » ne fera aucune victime humaine, il ravagera néanmoins l’imprimerie et les archives du journal.
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